Neil Young

Neil Young est l’un des monuments du rock’n’roll. Un survivant et une icône des swinging seventies, qui a connu plusieurs vies, plusieurs carrières parallèles, dans des groupes illustres (Buffalo Springfield, Crosby, Stills, Nash & Young, Crazy Horse) ou en solo.

Un artiste d’une sincérité absolue, y compris dans ses embardées les plus déroutantes -sur l’album Trans, paru en 1982, sa voix était déformée par un vocoder !-, qui a exploré toutes les pistes musicales, sans se laisser influencer par le business. Et qui n’a jamais cessé de travailler.

Aujourd’hui, à plus de soixante-quinze ans, le Canadien de Toronto tourne toujours et enregistre des disques, certes pas tous aussi géniaux que Harvest (1972) ou Rust Never Sleeps (1979), mais jamais banals.

Comme son compère Dylan, le seul à qui il puisse être comparé, Neil Young a entamé un « never ending tour », un combat pour les valeurs auxquelles il croit. Dont la musique : « Hey Hey My My / Rock’n’roll can never die ». Cet artiste d’exception méritait un grand et beau livre, riche en témoignages et en documents inédits, qui le saisirait sous toutes ses facettes, défi relevé par Durchhholz et Graff, deux stars de la rock critique américaine.

Un exercice d’admiration, mais sans nostalgie : « J’ai passé ma vie à détruire systématiquement les attentes de mes fans. C’est pour ça que je suis toujours vivant. Je n’ai cure de la nostalgie », dixit Neil Young himself.